Villeneuve-sur-Lot. La double peine pour le garagiste

Villeneuve-sur-Lot. La double peine pour le garagiste

Au garage d'Eysses, Jérôme Gallais et ses trois employés sont à bout. La galère a débuté le soir du 11 novembre 2008. Peu avant 20 heures, un incendie accidentel se déclare dans son garage, au 191, avenue du Général-de-Gaulle. Les sapeurs-pompiers, très rapidement sur les lieux circonscrivent l'incendie. Mais les flammes ont fait leur œuvre, détruisant véhicules, matériel, etc. « Dans un premier temps, toutes mes activités sont arrêtées : garage, vente de voitures d'occasion et vente de carburant. Sauf la station-service de Cancon, faisant partie de ma société, qui a continué de fonctionner », explique le garagiste. Jérôme Gallais fait sa déclaration de sinistre auprès de son assurance, Aviva. Le garage d'Eysses rouvrira en avril 2009. « Pas la station-service, par manque de trésorerie. Aujourd'hui, elle est toujours fermée. Pendant les cinq mois de fermeture, il n'y a pas eu de rentrées d'argent, mais les charges ont continué à tomber. Vu le déroulement des opérations d'expertises, j'ai été contraint de saisir la justice ». Ce n'est qu'en juin et en juillet 2009 que l'assurance verse 2 acomptes de 30 000 € à l'EURL Gallais. L'argent sert à payer les charges. En octobre 2009, une expertise judiciaire précise qu'aucun acompte de pertes d'exploitation n'a été versé pendant près de sept mois pour soutenir les activités du garagiste. Elle estime le préjudice financer à 160 349 €, somme incluant la perte d'exploitation de la station-service de Cancon, qui a fermé en janvier 2009, toujours par manque de trésorerie. « J'ai licencié les deux personnes qui y travaillaient en juin 2009 », précise Jérôme Gallais. Une deuxième expertise judiciaire ordonnée par le tribunal de commerce d'Agen a eu lieu le 6 avril 2010.Les mois passent, les pertes d'exploitation augmentent. « L'assureur propose de me verser 60 000 € de pertes d'exploitation (120 000 € moins les 2 acomptes). Mon avocat a fait une proposition à l'amiable de 140 000 € (200 000 € moins les 2 acomptes). A ce jour, je n'ai pas de réponse ». Presque deux ans de galères pour le garagiste d'Eysses. « C'est le pot de terre contre le pot de fer. J'ai des dettes auprès des fournisseurs. Je vais arriver quasiment en cessation de paiement. Il n'y a pas de date butoir, mais la date du dépôt de bilan risque d'être très proche. Pour mai, les salaires sont payés. Mais en juin, je ne sais pas comment je vais faire

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