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 Le procès d'un cambriolage ultra-violent

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MessageSujet: Le procès d'un cambriolage ultra-violent   Le procès d'un cambriolage ultra-violent Icon_minitimeMer 26 Mai - 13:20

Le procès d'un cambriolage ultra-violent 20100531


Le procès d'un cambriolage ultra-violent



Des policiers et des gendarmes en arme dans tous les recoins donnent au palais de justice de Montauban des airs de forteresse… Un déploiement de force, vertement critiqué par Me Debuisson soucieux de l'utilisation des deniers publics et… de l'image que les jurés pourraient retenir de ces hommes en arme, réunis pour l'ouverture du procès de trois hommes.
Patrick Richard, 33 ans, Jean Helfrid, 31 ans, et Michel Schoumaker, 37 ans, sont accusés de l'agression d'un couple de personnes âgées à Monbéqui, le 4 janvier 2008 en Tarn-et-Garonne, près de Verdun. Deux hommes dans le box, un troisième dans un fauteuil roulant. Pas habituel devant une cour d'assises surtout quand le handicapé en question, Patrick Richard dit « Wesley », figure du milieu gitan toulousain, revendique à la fois son innocence et la réalité de ses soucis de santé.
Soucieux, il offre aux jurés l'image d'un homme inquiet, agacé. « Je peux pas parler du passé… Déjà qu'on me met en cause pour quelque chose que je n'ai pas commis », lance-t-il au président Richiardi.
La voix est saccadée, les mots jetés plus qu'articulés. Jurés et magistrats tendent l'oreille pour suivre le périple d'un enfant de la communauté des gens du voyage qui a quitté l'école en CM 1 pour « faire les marchés avec mon père. J'adorais… » L'éducation c'est arrêté-là. « La première punition, si ce n'est pas le père, si ce n'est pas la mère, c'est le juge », glisse, malin, son défenseur Me Édouard Martial.
Et avec Patrick Richard, cela a commencé tôt (la prison à 14 ans) et ne s'est jamais arrêté. « Vingt-huit années de détention », calcule le président. À 33 ans, ça plombe une carte de visite. « Je n'en suis pas fier », prévient l'intéressé qui aime ses deux enfants, les femmes, l'argent. Ajoutez deux évasions (manquées), un don inné pour exaspérer l'administration pénitentiaire, une paralysie et l'accusé se classe définitivement « à part ».
Cet homme aux 19 condamnations a pourtant été laissé libre en octobre 2007 à cause de l'immobilisme de sa jambe gauche. Réalité ? Fantasme ? La faculté et ses spécialistes se divisent mais n'y croient guère. « A Fresnes, ils m'ont paralysé. La prison m'a paralysé », affirme celui qui s'est réveillé « bloqué », « l'œil droit le bras et la jambe gauche » après une opération. Lui affirme encore aujourd'hui que sa jambe reste « morte ».
Seulement deux mois après sa sortie « médicale », Patrick Richard et Jean Helfrid sont pris à Toulouse par la brigade anticriminalité dans une voiture avec fausses plaques, carte police et cagoules…
« Pour essayer la voiture », tentent les deux hommes. Encore laissé libre sur son fauteuil au désespoir des enquêteurs, Patrick Richard est grièvement blessé à Monbéqui moins d'un mois plus tard. La victime d'un saucissonnage violent a sorti un pistolet de son tiroir. « Je savais pas. Je me suis fait avoir », jure Patrick Richard aux jurés. Il a l'air d'y croire. Assez pour convaincre les jurés ? Le dossier l'accuse. Le verdict est attendu vendredi.


Saucissonnage et coup de feu




Qui se cachait derrière les cagoules des trois individus armés qui, le 4 janvier 2008, ont agressé la famille Pedemons, à Monbéqui. Patrick Richard jouait les chauffeurs. Enfin c'est sa version et c'est le seul rôle qu'il veut bien admettre. Selon l'enquête, et les constations, il se trouvait au premier étage de la maison quand la victime a tiré avec son 7.65. La balle lui a traversé le corps pour se loger dans un poumon. Il aurait dû mourir. Il s'en est sorti par miracle, grâce à une malformation cardiaque. Et selon la victime, décédée depuis dans un accident de la route, l'agresseur blessé a sauté par la fenêtre.
Avec lui devant les assises, Michel Schoumaker. Lui assume l'agression et se souvient même qu'il a vu Wesley « marcher »… En revanche, en une phrase, Michel Schoumaker dédouane Jean Helfrid, le beau-frère de Patrick Richard. Il l 'avait pourtant mouillé à grandes eaux lors de l'instruction. Depuis, de pression en menace, Schoumaker a retrouvé la mémoire. Un méli-mélo sauce gitane qui n'a sans doute pas encore livré tous ses secrets…
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