Narbonne. Il tue son épouse de trois coups de couteau

Narbonne. Il tue son épouse de trois coups de couteau

C'est le drame de la séparation la plus horrible qui existe. « Un coup de folie » diront certains voisins. La séparation de ce couple habitant Ouveillan depuis l'été dernier, se passait très mal. Le couple a trois enfants dont les deux aînés (12 et 5 ans) d'un premier mariage de madame. Mais Michel Marty (39 ans), sans profession et natif d'Argeliers, habitait maintenant à Béziers. Il ne supporte pas la séparation.
Hier matin, vers 9 heures, il se rend au 17 rue Barbes à Ouveillan. Et là que se passe-t-il vraiment ? C'est la gendarmerie chargée de l'enquête qui le déterminera. Michel Marty se saisit d'un couteau de cuisine, pris sur place, pour porter trois coups dans le haut du corps. Il tue Marie-Alice Bgono-Marty (32 ans). La Camerounnaise n'échappe pas à son meurtrier.
Après son geste funèbre, le meurtrier présumé appellera directement la gendarmerie de Ginestas. Et attendra sur les lieux même de son acte, leur arrivée. Il s'est d'ailleurs livré, assez choqué, sans problème aux forces de gendarmerie.
A-t-il prémédité son homicide ? Hier les hommes du commandant de gendarmerie Fabrice Ars tentaient de démêler l'affaire. Les gendarmes de Ginestas et la brigade de recherche de Narbonne poursuivent l'audition du prévenu. « Les faits apparaissent clairs et conformes à ce que déclare le prévenu » indique-t-on du côté de l'enquête. L'autopsie du corps de Mme Ngono-Marty sera pratiquée aujourd'hui à Carcassonne. Puis probablement que le procureur de la république de Narbonne, M. Bertrand Baboulene demande une ouverture d'information judiciaire.
En attendant, il y a trois orphelins, deux enfants de 12 et 4 ans d'un premier mariage et un bébé d'une quinzaine de mois. Hier toute la journée, Gérard Cribaillet, maire d'Ouveillan a tenté de rassurer l'aînée. Les trois enfants ne seront pas séparés. Ils seront tous les trois placés ensemble.
Le père des deux premiers enfants, habitant en Suisse, a été prévu par les services sociaux d'Ouveillan

La stupeur dans un village paisible

La famille Ngono-Marty vivait au rez-de-chaussée d'un petit ensemble bien sympathique. Le second des trois enfants s'amusait avec son voisin. il traversait même la rue principale pour aller avec d'autres gamins du village. Et justement, tous ces voisins étaient hier très surpris. Ils partent habituellement vers 8 heures pour aller travailler sur Narbonne. Et à leur retour à midi, ils voient les voitures de gendarmerie. « On a cru à une descente anti-drogue. Mais on ne s'attendait pas à un crime » déclare amère une voisine. « Cela me fait mal au ventre. Et juste en face de chez moi » dira telle autre.
En attendant, la voiture de Michel Marty était hier soir toujours garée dans une rue attenante à la rue Barbes. Le prévenu ne viendra sûrement pas la chercher de sitôt.

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