Près de 15 km à contresens sur le périph

Près de 15 km à contresens sur le périph

Un conducteur de 37 ans a pris le périphérique à contresens entre La Cépière et le péage du Palays, la nuit dernière. Un motard a réussi à le stopper alors qu'il voulait entrer sur l'autoroute.
Un habitant de Colomiers s'est pris le volant dans l'échangeur de La Cépière, à Toulouse dans la nuit de lundi à mardi. Dans des circonstances que même à jeun il n'a pas été capable d'expliquer hier, il s'est retrouvé à contresens sur le périphérique vers 3 h 15. Et pendant 14,5 km (!) il a roulé vers le Palays, sans comprendre son erreur. Du moins sans trouver le moyen d'interrompre ce périple à haute vitesse. Il a ainsi laissé passer neuf échangeurs avant de se retrouver face aux barrières de péage de l'autoroute Narbonne-Toulouse, toujours dans le sens opposé à la circulation « habituelle ».
C'est un motard qui l'a sorti de sa voiture manu militari alors que notre conducteur, âgé de 37 ans, voulait poursuivre sa route et surtout ne pas attendre la police. Son alcoolémie mesurée à plus de 1,60 g par litre de sang explique sans doute son erreur de conduite et son comportement. Et si ce contresens se termine sans accident, c'est grâce à la présence d'esprit du motard qui au niveau de La Faourette a trouvé bizarre de se retrouver avec une voiture qui roulait dans le même sens que lui mais de l'autre côté du séparateur en béton ! « Le motard a essayé d'alerter le conducteur mais celui-ci ne réagissait pas, explique un officier de police. Il l'a ensuite précédé pour avertir les conducteurs qui arrivaient face à lui. Même si la circulation était peu dense, il a sans doute évité plusieurs accidents

six mois sans permis

Au volant de la Volkswagen Golf de la société qui l'emploie, l'auteur du contresens a pris le volant dans la nuit après avoir bu une bouteille de champagne. C'est en tout cas le menu qu'il a donné aux enquêteurs de l'unité de sécurité routière du commissariat central hier lors de son audition. Placé en dégrisement dans la nuit, il a ensuite enchaîné par une garde à vue. Hier en fin de journée, son avenir judiciaire n'était pas fixé. Inconnu de la police et de la justice, ce conducteur pourrait échapper au passage devant le tribunal. Pour le permis la suspension est fixée : six mois.

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L'homme qui a stoppé la voiture folle qui roulait à contresens

Mardi vers 3 h 15, Laurent Fellonneau a accompagné un conducteur à contresens sur le périphérique de Toulouse. « Un truc de fou » avant une balade en montagne…
Infirmier libéral, Laurent Fellonneau n'est pas un habitué de Toulouse la nuit. Mardi vers 3 heures, il roulait sur sa BMW direction les Pyrénées quand, sur le périphérique de Toulouse, il est tombé sur une voiture à contresens. Récit d'une histoire peu ordinaire.
Comment vous êtes-vous aperçu du contresens ?
Après Purpan, entre la station essence et le radar. Une voiture roulait dans le même sens que moi mais pas du bon côté ! J'ai mis quelques secondes à réaliser. Ma première idée, c'était une poursuite, des voyous en fuite…
Qu'avez-vous fait ?
J'ai regardé le conducteur. Il avait le nez sur le volant, tout raide. J'ai klaxonné pour attirer son attention. Le conducteur ne bougeait pas et roulait bien à droite.
Inhabituel ?
Je n'en croyais pas mes yeux, il fonçait droit devant. Avec une torche, j'ai essayé de l'éclairer, pour qu'il réagisse. Lui restait raide, il ne détachait pas son regard de la route.
La circulation était-elle importante ?
Non. Quelques voitures ont fait des appels de phare. Lui ne bougeait pas. J'ai accéléré et j'ai tenté tant bien que mal d'avertir les véhicules qui arrivaient face à lui. Je klaxonnais, je faisais des signes. À partie de l'échangeur de Rangueil, la circulation était un peu plus importante mais ces conducteurs ont bien réagi. Encore une chance.
Et l'homme à contresens ?
Droit devant ! C'était surréaliste. 15 kilomètres de périphérique, c'est long…
Quand avez-vous décidé de le bloquer ?
Quand je me suis aperçu qu'il filait tout droit vers l'autoroute. Je n'ai pas réfléchi. J'ai pris l'échangeur de Ramonville et je me suis débrouillé pour me retrouver dans le même sens que lui.
À contresens ?
Forcément… J'avais le sentiment qu'il ne s'arrêterait pas.
Comment l'avez-vous bloqué ?
À sa hauteur, à force de coups de klaxon, il a enfin marqué un signe de réveil. Il a ouvert sa fenêtre. Je lui ai dit de ralentir ce qu'il a fini par faire. Il a quand même fallu que je me place devant lui pour qu'il lève le pied et qu'il se range, toujours bien à droite parce qu'il ne voulait pas traverser les chaussées vers la bande d'arrêt d'urgence.
Où s'est-il arrêté ?
Devant le péage !
A-t-il réalisé ?
Sur le coup, je ne crois pas. Il a fallu que je sois un peu dur pour qu'il se décide à s'arrêter. Quand j'ai dit que nous allions attendre la police, il voulait repartir ! J'ai été ferme pour l'en dissuader. Je me suis interposé. Un autre conducteur m'a aidé et a enlevé les clefs du contact. Moteur coupé, c'était plus calme.
Et la suite ?
La police est arrivée et l'a embarqué. Moi je suis reparti vers les Pyrénées, du côté du col d'Aspet pour effectuer ma rando. Le temps était superbe, c'était très sympa.
Et le chauffard ?
Je ne l'ai pas revu. J'ai été entendu par la police mardi après-midi. Il parait qu'une fois reposé, il était très gentil !

Jugé en octobre

Le chauffard qui a parcouru près de 15 km à contresens a été laissé libre par les enquêteurs de l'unité de sécurité routière mardi soir à l'issue de sa garde à vue au commissariat central. Cet habitant de Colomiers roulait avec 1,66 g d'alcool dans le sang lors de son périple nocturne. La faute à une bouteille de champagne avalée en catimini. Son permis de conduire lui a été supprimé pour six mois et le parquet a décidé de le poursuivre devant le tribunal correctionnel pour conduite en état d'ivresse et mise en danger de la vie d'autrui.

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