Inondations : Revel panse ses plaies

Inondations : Revel panse ses plaies

DIAPORAMA -- Les pluies diluviennes tombées en quatre heures, dans la nuit de samedi à dimanche ont fait de gros dégâts dans la bastide revéloise mais aucune victime n'est à déplorer.
Hier matin, la bastide revéloise s'est réveillée avec le sentiment d'avoir vécu une véritable nuit de cauchemar. Pendant que les sapeurs pompiers s'affairaient à pomper les nombreuses caves inondées et que les services municipaux sillonnaient la ville pour dégager les nombreuses rues encombrées de gravats, avec le soutien des six camions pompes mis à disposition par la Lyonnaise des Eaux ; les habitants, eux, se mettaient au travail pour dégager leurs devants de porte avec ce sentiment partagé par tous d'avoir échappé à une catastrophe de grande ampleur, comme jamais la commune n'en a vécu. Dans la nuit de samedi, les pompiers en étaient à plus de 150 interventions et certainement autant hier. « J'ai voulu sortir mais la force de l'eau m'empêchait d'ouvrir la porte », confiait un habitant du quartier du Farel où la fête prévue samedi soir avait effectué un repli à la salle polyvalente. « En même pas une heure, le parking de la salle omnisports était inondé et heureusement que je suis parti tôt car avec mes enfants nous n'aurions pu sortir », ajoutait un Villefranchois venu à Revel pour assister au Gala d'art martiaux.
Un peu partout dans Revel, les témoignages se ressemblaient. « Avec une telle journée ensoleillée on ne pensait pas qu'on prendrait un tel orage. Tout est allé tellement vite pour transformer toutes les rues en de véritables torrents d'eau, de boue et de gravier, que l'on ne pouvait rien faire mais ensuite, dès trois heures du matin, l'eau a commencé à partir, comme elle était venue ». Il faut dire qu'à Revel, les inondations sont rares, notamment depuis qu'un certain Pierre-Paul-Riquet a détourné certains ruisseaux pour les faire converger, vers la Rigole. « Ces 5 dernières années, avec le soutien du conseil général, nous avons investi près de 3 millions d'€ pour l'assainissement et certains secteurs n'ont pas été touchés, grâce à ça », confiait hier après-midi Alain Chatillon, qui réunissait les élus et les secours, qui ont travaillé toute la nuit, pour un premier bilan de crise. « Nos priorités, maintenant, seront d'abords : en accord avec la préfecture et le conseil général, de demander le classement en zone de catastrophe naturelle pour obtenir des aides supplémentaires pour nos rues, nos routes et les bâtiments publics touchés mais aussi, pour que les personnes sinistrées puissent, avec leur déclaration aux assurances et des photos du sinistre, venir en mairie remplir une demande d'aide ». Des experts seront sur place dès ce matin pour évaluer les dégâts. « Ensuite, une enquête sera menée pour savoir quels sont les secteurs de passage d'eau fragiles mais sur cette tempête, ce sont les ruisseaux qui n'ont pu absorber les 150 mm d'eau tombés en deux heures. Les eaux de la Montagne Noire et VNF n'y sont pour rien car ce sont les rigoles qui ne pouvaient suivre une telle crue subite .