Argelès-sur-Mer. Un cadavre dans le placard de l'hôtel

Argelès-sur-Mer. Un cadavre dans le placard de l'hôtel

À l'écart de l'agitation touristique du centre ville d'Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), L'hôtel Charlemagne abritait un cadavre. Depuis au moins plusieurs semaines selon les premières constatations. Le mort, sans papiers d'identité était enroulé dans une couverture et dissimulé dans un placard. C'est un ouvrier d'entretien qui a fait l'étrange découverte, lundi, alors que l'équipe de l'hôtel effectuait un grand nettoyage de l'établissement qui accueille des classes vertes, avant le démarrage de la saison estivale.
La victime est un homme d'une cinquantaine d'années. « Nous en sommes ce soir encore au stade de l'enquête préliminaire. La priorité, c'est de rechercher les causes de la mort. L'autopsie pratiquée ce mercredi à Montpellier nous permettra sans doute d'avancer » estime Dominique Alzéari, le vice-procureur de la république de Perpignan.
Tout hier, les spécialistes de l'identification judiciaire de la gendarmerie ont effectué des prélèvements dans l'hôtel, placé sous scellé pour les besoins de l'enquête. « On ne comprend pas ce qui a pu se passer. Ces dernières semaines, par période, des personnes, notamment des jeunes filles ont résidé dans l'hôtel » explique un des voisins. L'hôtel Charlemagne était naguère un établissement deux étoiles, installé dans un secteur calme et verdoyant, sur la route menant à la petite plage du Racou. Aujourd'hui, l'établissement vétuste héberge tantôt des saisonniers tantôt une colonie de vacances.
Le débarras, fermé à clé, avec une ouverture sur l'extérieur du bâtiment était très rarement visité, sauf dans les périodes de grand ménage ou de travaux ce qui explique que le corps n'a pas été trouvé ces dernières semaines, instaurant aujourd'hui un climat mystérieux autour de cet hôtel.

L'étrange geste d'un assassin ?

l affaire de l'hôtel Charlemagne d'Argelès-sur-Mer pourrait bien devenir le polar de l'été à quelques centaines de mètres de la plage du Racou. Avant même les conclusions médico-légales qui permettront de déterminer les conditions de la mort et d'avancer une date approximative du décès, on s'achemine tout droit vers l'hypothèse criminelle. Le meurtrier ou ses assistants ont toutefois été saisis d'une bien étrange inspiration en décidant de cacher ce corps sans identité dans un lieu où il serait assurément découvert un jour. A priori, la scène du meurtre ne présente aucune trace d'effraction. Et le macabre entreposeur possédait la clé du local qu'il a pris bien soin de refermer après avoir déposé le corps. La manœuvre a pu très facilement se faire avant l'ouverture de l'hôtel sans éveiller les soupçons dans ce secteur tranquille, paisible, niché entre les arbres qui grincent dans le vent du soir et les chantiers de maison en construction.

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