BIENVENUE CHEZ NOUS LES AMIS,AMIES
BIENVENUE CHEZ NOUS LES AMIS,AMIES
BIENVENUE CHEZ NOUS LES AMIS,AMIES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

BIENVENUE CHEZ NOUS LES AMIS,AMIES


 
AccueilPortailDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Patrick Dils : “La flamme de l’innocence, c’est plus fort que tout Bannie10
Le Deal du moment : -17%
PHILIPS Centrale vapeur HI5900/22 5,2 bar
Voir le deal
59.99 €

 

 Patrick Dils : “La flamme de l’innocence, c’est plus fort que tout

Aller en bas 
AuteurMessage
marie fondatrice
Admin
marie fondatrice


Messages : 1303
Réputation : 0
Date d'inscription : 13/05/2010
Age : 64
Localisation : MARMANDE LOT / GARONNE DANS LE 47

Patrick Dils : “La flamme de l’innocence, c’est plus fort que tout Empty
MessageSujet: Patrick Dils : “La flamme de l’innocence, c’est plus fort que tout   Patrick Dils : “La flamme de l’innocence, c’est plus fort que tout Icon_minitimeDim 30 Mai - 16:24



Patrick Dils : “La flamme de l’innocence, c’est plus fort que tout Dils16

Patrick Dils lors des faits. Il a 16 ans.


patrick Dils est né le 30 juin 1970 à Montigny-lès-Metz, une petite ville de la banlieue de Metz. C'est le portait de sa mère, longiligne et taciturne. La famille, composée de Patrick, son jeune frère Alain et de leurs parents, vit rue Vénizelos, une maison au bas du long talus qui borde les voies ferrées de l'express Paris-Metz.
Jeune garçon aux cheveux roux, timide et réservé, Patrick veut devenir patissier et aime collectionner les timbres
Le week-end, tout le monde part dans une petite maison de campagne achetée dans la Meuse. Les enfants grandissent. Patrick, 16 ans, Alain, 13...
Le dimanche 28 septembre 1986, vers18 heures, les Dils sont de retour à Montigny. Ils ont ramassé des pommes ce week end. C'est Jacqueline, la mère de Patrick, qui conduit une GS Citroën. Jean, le père, ouvre le portail, Alain aide à décharger, Patrick va faire un tour au bas des voies ferrées, il veut chercher des timbres dans les poubelles.
Le soir même, on retrouvera, couchés sur les rails, à deux cents mètres de la maison, au-dessus du talus du chemin de fer, les corps de deux petits garçons âgés de 8 ans. Leurs têtes avaient été fracassées avec des pierres. C'était il y a quinze ans...


Les aveux

Ses aveux à la police remontent au 29 avril 1987: il reconnaît alors avoir tué à coups de pierres deux enfants de huit ans, Alexandre Beckrich et Cyril Beining, à Montigny-lès-Metz, en Moselle, le soir du 28 septembre 1986.

Patrick Dils a dit lors de son procès avoir été "nargué, insulté, humilié par les inspecteurs et par les autres gardés à vue" lors de la première nuit passée à la police, après un premier interrogatoire où il n'avouait pas.
L'inspecteur Bernard Varlet lui aurait lancé : "allez, dis la vérité. Imaginons que tu vois les vélos, tu montes sur le talus, tu vois les deux petits garçons, on peut imaginer qu'ils se moquent de toi".
"Alors tu prends une pierre pour leur faire peur et malheureusement tu en blesses un, il tombe à terre. Paniqué, tu prends une autre pierre et tu frappes le deuxième garçon. Complètement paniqué, tu cherches une grosse pierre pour terminer le travail (...) Mais ce n'est pas grave, c'est un accident, on peut comprendre", lui aurait dit l'inspecteur.


Les détails

Patrick Dils, alors âgé de seize ans, aurait, selon son récit, accepté de valider ce que lui disait le policier. "Pour moi, c'était un scénario, rien d'autre, j'aurais pu dire que ce n'était pas moi mais j'avais 16 ans, j'étais terrorisé", a-t-il expliqué.
L'accusé a expliqué la présence de détails dans le procès-verbal de son audition par le fait qu'ils figuraient dans les questions et a ajouté que le policier avait affiché un plan de la scène du crime dans la pièce.
La présidente de la cour a alors fait remarquer que l'accusé avait ensuite avoué le crime à sa mère, dans les locaux de la police. "Je pensais me retrouver seul face à mes parents mais l'inspecteur Varlet m'a dit: 'dis à ta mère que tu as tué les enfants'. J'étais prisonnier, enfermé dans cette situation", a répondu Patrick Dils.
Prié de dire pourquoi il avait avoué ensuite devant un second policier, il a répondu : "je voulais faire plaisir".
Enfin, questionné sur la réitération des ses aveux le 30 avril devant le juge d'instruction Mireille Maubert, il a précisé que son avocat n'assistait pas à cet interrogatoire, où l'inspecteur Varlet était présent.
La cour a alors fait remarquer que Dils n'avait pas nié lors de la reconstitution sur les lieux du crime, quelques jours plus tard, et pas davantage lors d'un nouvel interrogatoire devant le juge d'instruction le 15 mai, ni devant le psychiatre puis le psychologue, pas plus dans des lettres à ses parents.
Le président Yvette Vilvert a alors marqué son scepticisme : "Vous aviez tellement d'occasions de dire que vous étiez innocent !"
"Ce que j'ai vécu, personne ne peut le comprendre, personne ne peut l'imaginer. Je ne suis pas là pour faire du théâtre ou pour causer de la douleur, il y en a eu assez comme ça", a répondu l'accusé.
Avant Patrick Dils, deux personnes avaient déjà avoué le crime à la police en décembre 1986 et février 1987, sans être inquiétées.








Patrick Dils : “La flamme de l’innocence, c’est plus fort que tout E75a2e10



Patrick Dils : La flamme de l’innocence, c’est plus fort que tout

Dans ce documentaire, vous racontez ce qui a fait basculer votre vie : adolescent, vous aviez l'habitude d'aller fouiller dans les poubelles à la recherche de timbres pour votre collection. Face aux policiers qui vous interrogent sur votre emploi du temps du 29 septembre 1986, vous n'osez pas évoquer ces poubelles. Un petit mensonge dont les conséquences seront dramatiques…
Patrick Dils :



Je ne parlerais même pas de mensonge, plutôt d'omission. Il faut replacer les choses dans leur contexte. Au moment des faits, j'ai tout juste 16 ans. Je trimballe tout le mal-être d'un adolescent qui en voit de toutes les couleurs à l'école, à cause de son physique, de la couleur de ses cheveux… Ce qui aurait fait déborder le vase pour moi à l'époque, c'était qu'on dise : « Oh, t'as vu le petit Dils, c'est un “fouille-poubelle” ! ». Aujourd'hui, n'importe quel adulte dirait que c'est ridicule. Mais quand on est préado ou adolescent, on accorde une grande attention à l'image que les autres peuvent avoir de vous.


En France, notre système pénal repose sur la « culture de l'aveu », et non celle de la preuve. On a pourtant du mal à comprendre comment un innocent, même jeune et influençable comme vous l'étiez, peut avouer un crime qu'il n'a pas commis.
Sans entrer dans des détails, qui seraient trop longs à raconter ici, je dirais qu'on a tous des faiblesses, quelle que soit la période de notre vie. Pour moi, c'était la famille. En plus du fait d'être mineur, introverti et d'avoir subi plus de 30 heures d'interrogatoires. Les policiers ont joué sur cette corde sensible. « Tu dis que tu t'es absenté environ deux minutes ? Oui, on est d'accord. Ta maman a dit que tu es parti cinq minutes, oui, on est d'accord. Mais ton papa nous a dit que tu t'es absenté environ un quart d'heure… » Bien évidemment, mon père était de bonne foi quand il a fait cette déclaration aux policiers, sans en imaginer les conséquences.


Mes parents sont issus d'un milieu ouvrier très modeste. Dans mon enfance, ils m'ont transmis deux vraies valeurs : le respect du monde des adultes et celui de l'autorité. En l'espace de quelques heures, tout cela va s'effondrer. Complètement perdu face aux policiers qui m'interrogent sans relâche, je vais perdre tous mes repères.

A quoi peut-on comparer un ado ? A un morceau de pâte à modeler, à un fruit qu'il suffit de presser pour obtenir des aveux. Allez interviewer des gens qui ont été amenés, en correctionnelle ou aux assises, à livrer ne serait-ce qu'un simple témoignage. Dans 99 % des cas, la personne appelée à la barre vous dira qu'elle s'est sentie extrêmement mal à l'aise, qu'elle n'a ni dormi ni mangé la veille, alors qu'elle n'était pas incriminée. Alors imaginez un seul instant comment on se sent quand on est sur le point d'être accusé d'un double meurtre…


Condamné à tort” à la réclusion criminelle à perpétuité, vous avez passé quinze ans pour rien derrière les barreaux. On dit souvent que les prisons sont pleines de gens qui se disent innocents. Est-ce une réalité que vous avez observée ?
Oui. Pour les détenus, se proclamer innocent, c'est une façon, non pas de se mettre en valeur, mais de se déculpabiliser de l'acte commis et éventuellement de semer le doute. Il ne faut pas se leurrer : les innocents ne courent pas les prisons. Mais je reste convaincu qu'il y a des gens qui ont été mal jugés, par rapport à un nom, des antécédents, une famille, un faciès… C'est inadmissible. Si l'on se base sur de telles données, à quoi sert la procédure


C'est votre mère qui, la première, a lu un article évoquant la présence du tueur en série Francis Heaulme à Montigny-les-Metz le jour du double meurtre.
Oui. Elle a transmis cet article à un de mes avocats en disant que ça serait peut-être bien d'étudier cette piste. Le rôle de ma mère a été primordial : c'est une femme extrêmement droite et déterminée, qui n'a pas froid aux yeux. Quelle maman, qui sait son fils innocent, ne se battrait pas bec et ongles pour le prouver ou essayer de l'expliquer ? Cet amour est très fort et puissant, comme l'est l'innocence.

Dans votre livre, Je voulais juste rentrer chez moi (2002), vous racontez les viols, le racket et l'extrême violence que vous avez subis en prison. En même temps, vous expliquez que vous avez tenu, sans jamais baisser les bras, ni avoir recours aux médicaments… C'est cela aussi, la force de l'innocence ?
Vous savez, l'esprit et le corps humain peuvent être parfois dotés d'une capacité à l'épreuve qu'on ne soupçonne pas. Et la flamme de l'innocence, c'est plus fort que tout ! Ce qui ne veut pas dire que je n'ai pas souffert. J'ai connu d'atroces moments de solitude et le sentiment d'être impuissant. Mais, même dans la journée la plus noire, il y a toujours un petit carré de lumière qui aide à surmonter la situation.


Aujourd'hui, à la différence d'autres innocents, qui restent brisés, vous semblez n'avoir aucune rancune…
Je n'ai absolument pas de haine. Ni même de colère. Je ne crois pas du tout à la loi du Talion. Après qu'on m'ait volé quinze ans de ma vie et une partie de ma jeunesse, je n'ai plus de temps à perdre. Il faut que j'avance sereinement dans l'existence. Mon but, c'est tout simplement de réussir ma propre vie, au niveau professionnel et affectif, comme toutes les ambitions que je peux avoir : développer mon association (La Louve, qui aide des enfants défavorisés), essayer de faire du bien autour de moi, continuer à donner des conférences sur mon expérience.



Le 16 juin 2003, l'Etat vous a versé un million d'euros (répartis entre vous, vos parents, votre frère et vos avocats) pour "réparation". L'argent peut-il réparer vos souffrances ?
On a tous besoin d'argent pour vivre. En dehors de ça, l'argent n'est en aucun cas réparateur. On peut effectivement estimer combien valent quinze ans de galère et d'emprisonnement pour rien. On obtiendra des chiffres, mais on ne peut pas réparer un préjudice physique et moral et des années de souffrances. L'argent peut éventuellement permettre d'avancer plus rapidement et plus sereinement. Mais je suis un travailleur, un fonceur, et j'ai toujours gagné ma vie honnêtement : je n'ai pas attendu mes indemnités pour travailler. Moins de huit jours après mon acquittement, alors que je suis sorti de prison un mercredi dans la nuit, le mardi matin suivant, à 8 heures, j'« embauchais » [avant d'être incarcéré, Patrick Dils était apprenti-cuisinier. A sa sortie, il a travaillé comme magasinier dans une entreprise de la région parisienne. Aujourd'hui installé en Franche-Comté, il est cariste,


Qu'avez-vous pensé de l'ensemble du documentaire, où sont aussi évoqués les cas d'Alain Marécaux, l'huissier de justice condamné à tort dans l'affaire d'Outreau, et celui de Pierre Royal, injustement accusé de viol par l'une de ses élèves ?
Premier point commun : on est tous innocents. Maintenant, les deux autres histoires sont différentes : ils ont connu moins de temps de détention et moins de destruction physique que moi. Pourtant, ils ont du mal à s'en remettre. Ils sont vraiment meurtris. Pourquoi cette différence avec moi ? Je crois que je la dois à mes parents et au caractère que je me suis forgé. Eux avaient déjà leur vie, une famille, un job. Moi, à 16 ans, je n'avais rien construit. Est-ce au bout du compte un avantage ? Je leur souhaite de réussir à retrouver la paix et la sérénité, bref, l'amour de la vie.




Revenir en haut Aller en bas
https://monuniverslesamies.forumgaming.fr
 
Patrick Dils : “La flamme de l’innocence, c’est plus fort que tout
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Carcassonne. Face au pouvoir, Patrick Sébastien plante son D.A.R.D.
» Transplantation d'un visage avec les paupières et tout le système lacrymal

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
BIENVENUE CHEZ NOUS LES AMIS,AMIES :: LES INFOTS :: AFFAIRES CRIMINELLES-
Sauter vers: