Agression de Monbéqui. Les trous de mémoire des accusés

Agression de Monbéqui. Les trous de mémoire des accusés

La troisième journée du procès des agresseurs du couple Pédemons-Bedel à Monbéqui fut des plus crispantes à suivre. Tout débuta par le « forfait » de trois personnes citées et qui via des certificats médicaux refusèrent le passage devant la cour. Ensuite ce fut un festival ininterrompu de contradictions, revirements, silences et vers la fin de matinée d'invectives entre Michel Schoumaker et Patrick Richard qui laisseront des traces à n'en pas douter au-delà du prononcé du verdict. La matinée avait un petit arrière-goût de « La vérité si je mens 4 » tant on entendit certaines affirmations qui contredisaient les dépositions signées et les interrogatoires menés entre mars et septembre 2008. Mais le fil conducteur de la première partie de cette troisième journée transparut surtout dans les « trous de mémoire », les confusions de dates ou des silences fracassants de personnes citées à la barre. Comme cette ancienne compagne de Schoumaker à qui Guy Debuisson intima l'ordre de parler pour que la justice avance en lui disant « Vous avez peur, aidez la justice ». Mais tétanisée elle quitta la salle sans avoir fait avancer le dossier d'un iota. C'est juste avant midi que tout s'emballa avec Schoumaker qui « balança » épais sur le déroulement de la soirée de Monbéqui et invectiva Richard coincé dans son fauteuil roulant au pied du box « T'est un voyou, moi j'assume ». Et son accès de forfanterie lui valut une réplique énervée de Wesley - Richard sur le thème : « Tu es un beau menteur .

L'étau se resserre

Joëlle Glock avocate des parties civiles demandant à son tour des explications à Schoumaker, devant la piètre qualité des réponses eut elle aussi cette réplique : « tout le monde ment dans ce dossier ». L'après-midi débutait par le rapport d'un professeur de médecine légale du CHU de Montpellier qui estimait au terme de son exposé sur l'invalidité de Richard que l'hypothèse la plus probable était que ce dernier simulait. Et refusait l'IRM tant qu'il ne serait pas transféré à Perpignan ou Montpellier (il est détenu à Lannemezan). On écouta l'expert en arme puisque le pistolet semi-automatique de Pédemons fut retrouvé dans un champ à Bouloc. Puis l'expert balistique qui expliqua comment Richard reçut une balle dans le dos. Ensuite deux sœurs de Richard et une jeune liaison de l'homme témoignèrent pour lui avec l'esprit de famille et « les yeux de Chimène ». Il était alors 16 h 50, la partie instruction du procès était terminée Après une suspension d'audience c'était les deux avocats de la partie civile qui défendaient les intérêts du fils Pédemons et de sa mère. Me Joëlle Glock, succédant à Didier Deltour débutant son intervention en citant les derniers mots de Pierre Pédemons qui venait d'avoir son accident de voiture suite à un malaise cardiaque. Qui dans ces derniers instants de vie dit alors à celui qui appelait les secours : « Je suis le monsieur de Monbéqui qui a été frappé, agressé. Et qui a tiré un coup de revolver sur un des membres du trio… » La suite on la connaîtra ce soir ou cette nuit après le réquisitoire de l'avocat général Laurence Di Rollo et les cinq plaidoiries des avocats des trois accusés. Ensuite ce sera au jury en son âme et conscience de se prononcer sur le devenir carcéral ou non des trois accusés aux attitudes divergentes.