Violence conjugale. Recueillement à Ouveillan

Violence conjugale. Recueillement à Ouveillan

Près de 300 personnes, proches, amis, gens du village et d'ailleurs avaient répondu à l'appel du collectif d'associations et de la municipalité d'Ouveillan, pour participer à la marche pour dénoncer les violences faites aux femmes suite au meurtre le 17 mai dernier de Marie-Alice N'Gono, tuée de trois coups de couteaux par son mari. Un drame qui a plongé le village dans l'émoi.
Le sénateur Roland Courteau était présent aux côtés des sœurs et de la mère de Marie-Alice qui ont porté tout au long de la marche le portrait de Marie-Alice, il a publié une proposition de loi le 25 novembre 2009 relative aux violences au sein du couple, proposition qui vise à aggraver les peines encourrues, quand les violences conjugales sont commises de façon habituelle sur la victime ainsi que d'améliorer la formation des professionnelle des personnels chargés d'accueillir les victimes de violences conjugales.
En tête de la marche de recueillement, le maire Gérard Cribaillet ainsi que Marie-Hélène Fabre représentante du Grand Narbonne et de Jacques Bascou. La marche est partie à 18 h 15 devant la mairie d'Ouveillan, pour effectuer un premier tour dans le cœur du village, puis un second en direction de la demeure de Marie-Alice où des fleurs ont été déposées et une minute de silence observée, par pudeur et respect pour la famille, aucun discours n'a été prononcé. Dans la foule des personnes se laissaient gagner par l'émotion. Parmi elles la meilleure amie de Marie-Alice Thérésa qui l'avait vu toute une après midi une semaine avant le drame : « Elle venait me voir souvent, on parlait beaucoup toutes les deux, il y a encore une semaine, elle se plaignait des violences que son mari exerçait à son égard, qui se souciait d'elle à ce moment-là, pas grand monde », lâchait-elle sur le coup de l'émotion.
Pour Gérard Cribaillet le maire et Florence Ficat son adjointe chargée des affaires sociales, la priorité aura été de placer les enfants comme ils nous l'expliquaient : « On a tenu à ce que les enfants âgés de 16 mois, 5 ans et 12 ans, ne soient pas séparés, on les placés ensemble dans la même famille d'accueil et ce depuis le premier jour