marie fondatrice Admin
Messages : 1303 Réputation : 0 Date d'inscription : 13/05/2010 Age : 64 Localisation : MARMANDE LOT / GARONNE DANS LE 47
| Sujet: Auch. Trois policiers désarment un tireur fou avec sang-froid Dim 23 Mai - 14:10 | |
| Auch. Trois policiers désarment un tireur fou avec sang-froid Claudine, Yannick et Patrick ont reçu les félicitations du préfet par l'intermédiaire du commissaire Delattre, hier soir. Les héros du jour la jouent modeste. « On n'a fait que notre métier. » Mais le sang-froid de ces trois policiers a permis d'éviter un drame, hier après-midi, à Auch.L'alerte a été donnée à 15 h 45. Un homme âgé de 54 ans descend d'un immeuble situé 9 rue Eugène-Sue. Il a une carabine 9 mm en main. Il vient de tirer dans la porte de Mauro qui refusait de le laisser entrer, au troisième étage.Faute d'avoir pu régler un litige d'une banalité affligeante avec cet « ami » de sept mois, le forcené se dirige rempli de colère vers le collège Mathalin, et menace trois élèves avec son arme. Un appel à police secours, et Claudine fonce aussitôt rue Eugène-Sue avec ses deux collègues. C'est la plus haut gradée. Elle ne laisse rien au hasard. Le forcené, lui, a pris la fuite en entendant les crissements de pneus.Roland, 74 ans, se retourne au même moment vers la voiture de police qui arrive en sens interdit et se retrouve cerné en deux secondes. « Ne bougez pas », ordonne un policier. Puis, en direction des collégiens qui accourent : « C'est lui ? » Non, répondent les jeunes qui montrent un passage le long de la maison de retraite. Pas le temps pour les excuses. Claudine, Yannick et Patrick se précipitent. Patrick est devant. Claudine couvre les arrières. Soudain, dans le passage, le forcené se retourne et leur fait face. Il refuse de lâcher sa carabine aux injonctions des policiers qui ont sorti leur arme. La situation devient critique. « Tuez-moi ! Sinon, c'est moi qui vais vous tuer », crie le désespéré. La suite, ce sont les héros du jour qui la raconte… L'arrestation racontée par les héros du jour« On sentait qu'il était prêt à tirer à tout moment, confie Claudine. Le souci dans ces cas-là, c'est de protéger ses collègues. On est tous dépendants les uns des autres. » En un quart de seconde, la situation peut basculer. Les policiers sont en état de légitime défense. Vu les circonstances, ils ont toute autorité pour abattre le forcené. Mais Patrick, alors en première ligne, choisit une autre stratégie. L'expérimenté gardien de la paix décide d'y aller au bluff, comme au bon vieux temps à la brigade anti criminalité de Paris. Il crie: « Vas-y collègue qui est derrière. Saute-lui dessus ! » Derrière, il n'y a personne, mais le forcené prend peur et lâche son arme. Il est aussitôt maîtrisé par les trois policiers qui sentent très vite que l'homme n'est pas dans son état normal. Au commissariat, un médecin confirme. L'homme est placé en hospitalisation d'office à l'hôpital psychiatrique, tandis que le maire d'Auch arrive au commissariat pour apporter son soutien aux collégiens qui viennent de témoigner. Une expertise viendra dire plus tard si l'Auscitain à la carabine était pénalement responsable au moment des faits. Mais une chose est sûre; il doit la vie au sang-froid des trois policiers.Formés pour maîtriser leurs nerfsHier soir, le commissaire Delattre a salué le « sang-froid » des policiers qui ont maîtrisé le forcené, rue Eugène-Sue. Patrick, l'un des héros du jour, évoque « un travail d'équipe ». Mais, avec sa casquette de secrétaire départemental Alliance Police nationale, il relève aussi l'intérêt de la formation continue dans de telles situations : « Elle est extrêmement nécessaire afin de se familiariser avec le maniement de l'arme. » Le commissaire relève qu'il s'agit d'abord d'un «élément d'intimidation ». En France, les cas où un policier fait feu sont extrêment rares. | |
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