Feu mortel à Villefranche : une stupide vengeance

Feu mortel à Villefranche : une stupide vengeance

Dolorès Caron a-t-elle été sacrifiée sur l'autel d'une vengeance aussi stupide qu'insignifiante ? Retrouvée morte dans l'incendie criminel de son appartement, lundi soir à Villefranche-de-Lauragais, cette femme de 26 ans a en tout cas payé de sa vie une querelle entre jeunes gens. Depuis vendredi soir, un homme d'une vingtaine d'années, Corentin R. est mis en examen et écroué pour « menaces de mort, dégradations de biens et incendie volontaire ayant entraîné la mort. » Ce garçon aurait reconnu avoir agi par « vengeance » en mettant le feu à l'appartement de la jeune femme et de son compagnon. L'ami de ce suspect est lui aussi poursuivi pour « menaces de mort » et laissé libre sous contrôle judiciaire. Tout débute lundi soir, vers 19 heures, rue de la République, à Villefranche. Lorsque les pompiers arrivent pour éteindre un incendie dans un appartement, ils découvrent le corps sans vie d'une locataire, Dolorès Caron. Son compagnon est introuvable. À Villefranche, ce couple décrit comme « décalé » est connu pour des scènes de ménages à répétition. Ce soir-là, le feu serait parti d'un sac de vêtements posé à côté d'un scooter. En milieu de semaine, plusieurs individus sont interpellés par les gendarmes de la section de recherche. Les pièces de ce maudit puzzle s'ajustent péniblement. Selon les proches des protagonistes, la veille de l'incendie, une violente bagarre sur fond d'alcool éclate à l'étage de ce petit immeuble, entre un voisin et l'ami du compagnon de la jeune femme. Le lendemain, des copains de ce voisin agressé auraient directement menacé de représailles Dolorès Caron. Lundi soir, l'ami du voisin tabassé se venge en mettant le feu à l'appartement de la jeune femme et de son compagnon qui, lui, disparaît entre-temps. Leur logement est également saccagé. Arrêté à Villefranche, le principal suspect reconnaît l'incendie mais affirme ignorer que Dolorès se trouvait dans le logement. Ce que la justice peine à croire. Originaire du Pas-de-Calais, Dolorès travaillait dans une supérette. « C'était une femme sans histoire qui n'avait rien à voir avec toutes ces embrouilles, » s'insurge un proche.

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